28/03/2024

Arrêtez de pleurer !

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Depuis quelques jours, ce n’est que concerts de lamentations de la part de nos parlementaires. Ils n’arrêtent pas de se plaindre en disant que le gouvernement remet en cause les dérogations qui avaient été octroyées, surtout en matière fiscale,  à une époque aux DOM. En effet après avoir décidé de rogner sérieusement sur l’abattement fiscal (avant le coup de grâce), c’est maintenant  la fiscalité avantageuse sur le rhum qui est remise en cause. En attendant, bientôt, l’octroi de mer. Il faut noter qu’aucun de ces parlementaires ne se prononce pour l’autonomie. Au contraire, ils clament haut et fort qu’ils sont pour le droit commun. LE DROIT COMMUN TU EN VEUX, EN VOILA ! semble dire le pouvoir central.

Fausse naïveté,  pensaient- ils, sérieusement, que le gouvernement de Macron qui s’est attaqué, malgré des manifestations monstres, au code du travail, au statut de la SNCF…  reculerait devant les lamentations d’un quarteron de députés.

Au lieu de s’accrocher, en vain, à un système de dérogations, le moment   n’est il pas venu de choisir un statut basé sur le droit.

Plutôt que de faire semblant de se plaindre et d’étaler une impuissance de la pensée et de l’action, ils devraient se dire, qu’il est encore temps de travailler, avec tous les progressistes de notre pays,  pour négocier un statut d’autonomie, qui donnerait à la Guadeloupe une autonome fiscale,  à l’instar de la Polynésie. Dans ce PTOM,  la loi organique de 2004 a laissé  le champ libre aux autorités de la Polynésie française pour les matières qui ne sont pas dévolues à l’Etat  La  fiscalité en fait partie. Les autorités polynésiennes ont donc tout loisir pour déterminer, en lieu et place du Parlement français, l’assiette, le taux et les modalités de recouvrement des impositions de toutes natures bénéficiant à la collectivité.

A noter que la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) n’a été instituée qu’en 1998 et que les recettes de cette taxe reviennent à ce pays. C’est le sens du combat du  CIPPA depuis sa création. Faudra t-il attendre qu’une jeunesse exclue, frustrée, et amère soit tentée par la violence ?

 Alain PLAISIR

 Président du CIPPA

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