EAU : UNE GESTION IRRESPONSABLE
Nous sommes en novembre 2020, et des milliers de guadeloupéens sont victimes de coupures d’eau incessantes.
Ainsi à GOURBEYRE DEPUIS DEUX SEMAINES les habitants de la section de Grande Savane sont privés du précieux liquide. Pourtant, là comme ailleurs, des travaux ont été effectués, des canalisations changées et des fuites colmatées. Mais cela n’est pas suffisant.
Il aurait fallu changer régulièrement les canalisations, maintenant, c’est tout le réseau qu’il faut moderniser.
Il faut maintenant près d’un milliard pour renouveler les canalisations et aussi le réseau d’assainissement.
D’ailleurs dans l’urgence, personne ne semble se préoccuper de la gestion des eaux usées qui se déversent dans la mer, sans autre traitement.
Il n’existe pas actuellement un service digne de ce nom, en matière d’eau potable et d’eaux usées. Et ce n’est la dissolution du SIAEAG , ni le syndicat unique, ni les réunions inutiles entre le communautés d’agglomération qui vont régler le problème
QUE FAIRE MAINTENANT ?
Après des années de sous investissements, il faut remplacer en priorité les infrastructures et pour cela dégager les financements nécessaires
Attention, ce n’est pas parce que la Guadeloupe est un pays en voie de développement ( pour ne pas dire sous développée) qu’elle doit être déficiente dans ce domaine.
Il s’agit d’une volonté politique : L’ACCÈS À L’ EAU DOIT ÊTRE UNE PRIORITÉ par rapport à la construction de routes ou des dépenses de prestige. Pour faire des économies et investir massivement, ce n’est pas d’un syndicat unique qu’il faut , mais d’une collectivité unique disposant de nouveaux moyens financiers et des communes retrouvant leurs prérogatives. Arrêtons avec le gaspillage de l’argent public ( trop de chefs, trop de chefaillons, trop de structures..) et investissons pour le bien être de la population.
Finalement LA QUESTION EST SIMPLE : IL FAUT DE L’ ARGENT , BEAUCOUP D ARGENT. C’EST TOUT ! Et pas autre chose.
Il ne fait aucun doute, que si le mode de gestion de l’eau reste aussi désastreux qu’à l’heure actuelle, d’ici 5 ans, nous connaîtrons une CRISE DE L EAU et de pollution des rivages, d’une ampleur inégalée.
Alain PLAISIR
Président du CIPPA