Avec le BQP+, la Guadeloupe donne l’exemple
Les Antilles seraient-elles à la pointe de l’innovation économique ? On pourrait le croire ! L’expérience lancée sous les tropiques de faire baisser les prix est en passe d’être reprise par le gouvernement en ce mois de janvier 2023. Le fameux « Bouclier Qualité Prix », lancé en 2012, après les 44 jours de 2009, a inspiré Bruno Lemaire, le ministre de l’Économie qui crée un « panier anti-inflation ».
Faut-il rappeler que notre « expérience » pour contrecarrer la vie chère s’est traduite par un fiasco total. Le premier « Bouclier Qualité Prix » (BQP) a été remplacé, en avril 2022, par le projet du Ministre délégué aux Outremers, Jean-François Carenco qui a proposé un BQP+. Cette nouvelle mouture comprend entre 70 et 106 produits alimentaires de première nécessité et des produits d’hygiène, d’entretien ménager ou pour les très jeunes enfants, selon la surface commerciale de chaque magasin. Certes, on a presque doublé le nombre d’articles initialement concernés, on parle même d’y ajouter des services comme le prix des billets d’avion. Mais a-t-on vu des effets perceptibles ? La ménagère de 50 ans (c’est une expression bateau qui n’a aucune référence statistique) trouve que tout augmente. L’augmentation du nombre de produits concernés semble une bonne initiative. Mais est-ce suffisant ? Ou plutôt, est-ce la bonne démarche ?
Les grandes enseignes inondent quotidiennement nos boîtes aux lettres de prospectus avec des prix promotionnels particulièrement attirant. Or la mère de famille répond à un besoin quotidien de produits de grande consommation, pas de superflu, pas d’achat impulsif coup de cœur.
Le BQP+ a été fait pour et par les grandes et moyennes surfaces qui, pour la plupart sont hors la ville intra muros. Il faut donc prendre le bus ou sa voiture pour profiter de ces promos. Or, ceux qui ne sont pas véhiculés, pour qui un sou est un sou, et qui ne peuvent ajouter le prix du transport à celui des courses se rendent dans les lolos du coin. La plupart d’ailleurs sont remplacés par des superettes ouvrant même les dimanches et jours fériés, fermant tard le soir. Ils ne proposent que des aliments « de base » qui ne font pas partie du BQP+, mais bien sûr, à un prix plus élevé.
Le « panier anti-inflation » qui sera proposé aux familles de l’hexagone comprendra 20 articles (sur environ 20 à 30 000 références d’un hypermarché) sera-t-il imposé aux géants de la distribution ?
Une solution serait d’obliger les producteurs à conditionner des produits sans marque ou sous un label spécifique agréé par le gouvernement et qui seraient distribués partout, y compris dans les très petits commerces au même prix. À ce moment, on pourrait parler de véritable lutte contre la vie chère. Fred LE BRETON
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