LA GRANDE CRISE
Aucun observateur sérieux, ne peut ignorer qu’il y aura une grande crise économique et sociale après le confinement.
Des milliers d’entreprises feront faillite et des centaines de milliers de salariés seront victimes du chômage.
Certes, le gouvernement français a affirmé qu’il va injecter 300 milliards d’euros dans l’économie.
A cet effet, la Banque Centrale Européenne va faire marcher la planche à billets et émettre de la monnaie, pour faire face aux dégâts immenses provoqués dans l’Union Européenne par le manque d’activité et donc par la baisse drastique des PIB de tous les pays européens.
ET NOUS EN GUADELOUPE ?
La crise actuelle va déboucher à l’évidence, chez nous comme ailleurs , sur un AUTRE MONDE
Nous pouvons, sans avoir la prétention d’offrir un programme, dessiner à grands traits un horizon :
Il faudra
– Maitriser les prix des produits de premières nécessités en régulant les prix, par un décret au Conseil d’Etat
– Développer à grande échelle l’agriculture vivrière.
– Diriger en priorité les subventions sur la production alimentaire, plutôt que sur la banane
– Aider les artisans, en leur donnant accès aux subventions et aux crédits par un assouplissement des formalités et une simplification des règles d’accessibilité
– Reconnaitre à la Guadeloupe le droit à la souveraineté alimentaire, pour cela mettre en place des protections nécessaires
– Accélérer le développement des énergies renouvelables : géothermie, solaire, éolienne, hydro-électrique, biomasse, énergie des mers etc..
– Diversifier l’offre touristique
– Construire deux usines de dessalement d’eau de mer, afin de fournir de l’eau potable et de l’eau pour l’irrigation ( sans attendre qu’une grande sécheresse vienne nous frapper).
Il ne faut pas oublier non plus que la crise est également une crise écologique ( pollution des sols, réchauffement climatique, montée des eaux, inondations etc.…
A nous de tenir compte de cette crise qui s’annonce terrible, pour mettre en en débat l’urgence d’un autre modèle de développement et de démocratie.
Enfin, il faut un POUVOIR GUADELOUPEEN et une mobilisation du peuple pour mettre en œuvre ce nouveau modèle.
Alain PLAISIR
Président du CIPPA