Encore des morts sur les routes de Guadeloupe !
Coïncidence macabre, alors qu’on vient d’apprendre que la mortalité routière avait baissé au mois d’Avril 2013 de 15, 4 % en France après 20 ans de baisse continue, le carnage se poursuit de plus belle sur les routes de Guadeloupe. Les autorités en charge de la sécurité routière continuent à parler d’une manière quasi exclusive de la vitesse excessive et de l’alcool pour expliquer ce massacre presque journalier. Quant aux politiciens, ils se taisent, considérant sans doute qu’il s’agit là de dramatiques faits divers qu’il faut mettre sur le compte de la fatalité « ’lè ay té rivé ». Pourtant le caractère massif de cette hécatombe ne devrait pas laisser sans réaction, ceux qui ont la charge du pays.
En admettant que les Guadeloupéens sont plus fous qu’en France, donc irrécupérables, comment peut –on expliquer que ces fous du volant deviennent plus fous sur certaines portions de route. Pourquoi meurt on, chaque année, plus sur la route de l’Hermitage à Gourbeyre que partout ailleurs en Guadeloupe ? Est-ce l’ivresse de la montagne qui rend plus fou ?
Soyons sérieux ! Le CIPPA affirme que les infrastructures routières sont également responsables de la mortalité routière en Guadeloupe. Si l’on peut admettre que ce réseau s’est amélioré qualitativement, beaucoup reste à faire dans le sens de la sécurité des usagers de la route. Dans deux lettres ouvertes (parues dans la presse) adressées au Préfet et au Président de Région en mars 2011, notre organisation politique a indiqué la liste non exhaustive des faiblesses du réseau routier avec ses nombreux « points noirs ». Ces lettres sont restées sans réponses et les piétons continuent à se faire tuer par manque de trottoirs, les cyclistes par l’absence de pistes cyclables et les automobilistes sur des routes à 3 trois voies qui n’existent plus dans l’Hexagone.
Les Autorités de l’Etat et de la Région doivent prendre leurs responsabilités pour faire disparaitre les zones « accidentogènes » qui sont parfaitement connues et identifiées. Ces Autorités doivent, sans délais, mettre un terme à cette légèreté coupable qui est à l’origine du drame qui affecte de trop nombreuses familles en Guadeloupe
Alain PLAISIR
Président du CIPPA