29/03/2024

La vie chère à l’origine de la crise sociale en Guadeloupe

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Le 20 janvier 2009, commençait en Guadeloupe, la première grande révolte du XXIème siècle. Cette grève de 44 jours avait pour principal objectif, d’arrêter la dégradation du pouvoir d’achat des travailleurs et des Guadeloupéens en général

Mais contrairement à ce qui se fait habituellement, les syndicats présents au sein du LKP n’ont pas négocié uniquement sur l’augmentation des bas salaires dans le privé, mais également sur la baisse des prix de produits de première nécessité. Jusqu’à cette mobilisation guadeloupéenne, les syndicats, ici comme ailleurs, négociaient sur l’augmentation des salaires comme  seul élément du pouvoir d’achat, bien que les prix constituent l’autre élément pour déterminer le pouvoir d’achat.

La signature du protocole d’accord du 4 mars 2009, est une première dans l’histoire du syndicalisme. L’augmentation des bas salaires et la baisse des prix des produits de première nécessité traduisaient et traduisent encore, une option claire en faveur des plus défavorisé(e)s.

Comment en est-on arrivé là ?

  • Un déclencheur : la hausse des prix des carburants. 

Pendant des années la Société Anonyme de Raffinerie des Antilles (SARA) avec son actionnaire principal  Total, a fait, au mépris de tous, des milliards d’euros de profits sur le dos des automobilistes Antillo-guyanais. Ainsi, alors qu’en 2008,  le prix de l’essence diminuait partout dans le monde, la SARA continuait à augmenter ses prix et ses profits en Guyane, Guadeloupe et Martinique. Elle faisait payer pour le traitement des huiles usées (qui n’étaient pas traitées) achetait dans la Caraïbe de l’essence toute raffinée, qu’elle  stockait à  Sainte-Lucie et vendait au prix fort aux Antilles-Guyane. D’ailleurs la SARA continue à acheter du carburant dans cette zone pour le revendre aux compagnies aériennes.

  • Baisse constante du pouvoir d’achat dans la période 2006-2009

1– Evolution du RMI de 2003 à 2008 : perte de pouvoir d’achat de 4 %

Si nous observons l’évolution du RMI on s’aperçoit qu’il a perdu 3,4 % de son pouvoir d’achat depuis 2003. Il en est de même pour d’autres minima sociaux.

 Tableau I

Dates RMI personne seule Variation en % Evolution des prix en janvier Pouvoir d’achat
1/1/2009 454,63 € + 1,5 % + 2,1% – 0,6 %
1/1/2008 447,91 € + 1,6 % 2,9 % – 1,3 %
1/1/2007 440,86 € + 1,8 % 2,8 % – 1,0 %
1/1/2006 433,06 € + 1,8 % 1,9 %  – 0,1 %
1/1/2005 425,40 € + 1,8 % 2,8 %  – 1,0 %
1/1/2004 417,88 € + 1,5 % 1,5 %   0 %
1/1/2003 411,7 € 2,2 %
Cumul 2003/2OO9   – 4 %

 

En Guadeloupe le taux de pauvreté était de 18,6 % en 2006 avec un seuil de pauvreté fixé à 517 € par mois contre 6.7 en France pour un seuil de pauvreté de 788€. Cela veut dire  que 18,6% de Guadeloupéens vivaient avec moins de 517€ par mois.

Le taux de pauvreté en 2006 était de 16,4 % en Martinique avec un seuil de 584 € Cela veut dire que 16,4 % des personnes vivaient avec moins de 584 € par mois.

Depuis la situation n’a cessé de se dégrader, la pauvreté s’étend aussi bien en Guadeloupe qu’en Martinique.

II. Evolution du chômage.

Le chômage est structurel dans les DOM, il n’est pas lié à la crise mondiale, même si celle-ci l’aggrave. Le chômage est trois fois plus important qu’en France, atteignant plus d’un quart de la population active de chaque département. Le chômage touche particulièrement les jeunes dans les DOM, soit la moitié des actifs  (15-24 ans), contre 20% au niveau national.

Selon les statistiques d’Eurostat (2009), le taux de chômage chez les 15-24 ans est de 55 ,7% à la Guadeloupe, de 50% à la Réunion et de 47,8% à la Martinique.

Ce chômage étant massif et de longue durée, ses effets sont dévastateurs sur nos sociétés.

Alors qu’en France, environ 40% des demandeurs d’emplois sont au chômage depuis plus d’un an, ils sont 80% en Guadeloupe, 81% en Guyane et 77% en Martinique. Le chômage de très longues durée (plus de 2 ans) est également trois plus répandu dans les départements Français d’Amérique (Rapport du Sénat- 2009).

Les incompressibles niveaux de l’inactivité subie, du chômage et du sous emploi engendrent des frustrations qui ne sont pas seulement matérielles. Beaucoup de jeunes oisifs s’adonnent à la drogue, à l’alcool et à la délinquance, la violence se développe : crime de sang, folie meurtrière sur les routes… La cause essentielle de toutes ces dérives est l’inactivité professionnelle qui se traduit par l’exacerbation du malaise identitaire, individuel et collectif.

Le malaise est aussi grand dans la Fonction Publique : la politique de l’Etat, consiste, ici comme en France, à réduire les emplois par le non-remplacement des départs en retraite. Cette politique ne diminue pas seulement l’emploi, elle dégrade le service public dont les principaux bénéficiaires sont les classes défavorisées. Dans la même logique, l’Etat a accéléré ces dernières années les privatisations : France Télécoms, Air France ; la Poste et peut-être demain EDF. La suppression d’emploi massif dans la Fonction publique a et aura de plus en plus de conséquences sur l’emploi, en l’absence de toute activité de production .Cette baisse des transferts publics occasionne une baisse du pouvoir d’achat des Antillo-Guyanais et une contraction de la consommation. Faute du débouché habituel de la Fonction publique, beaucoup d’enfants des classes moyennes se prolétarisent. L’Etat est de moins en moins perçu comme un Etat providence.

III. UNE VIE CHERE INSUPPORTABLE.

Depuis les mouvements sociaux du 1er trimestre 2009, plusieurs enquêtes ont été effectuées sur les prix en Guadeloupe,  dont celle de l’Autorité de la concurrence et du SENAT

   1- Les écarts de prix selon les relevés de l’Autorité de la Concurrence (rapport     8/09/2009)

L’Autorité de la Concurrence, saisie par le ministre des DOM, a réalisé en septembre 2009 des relevés comparatifs entre la France et les DOM à partir d’un panier de 100 produits commercialisés en grande surface, essentiellement des produits importés de France.

L’autorité constate : « La première constatation devant être formulée concerne le niveau des écarts ainsi relevés. La médiane des écarts de prix relevés se situe à 65 % en Guadeloupe, 70 % en Martinique et en Guyane.

 Tableau : les écarts de prix entre les DOM et la métropole 

Selon les catégories de produits 

Catégorie de produits  Écarts médians (en proportion du prix observé en métropole) 
Nombre de produits par catégorie      Guadeloupe                Martinique        Guyane                              La Réunion 
Biscuits 7-8 + 107 %  + 98 % +105 % +74 %
Boissons 9-10 + 69 %  + 65 % + 42 % + 20 %
Café, thé, sucre, etc. 10-11 + 87 %  + 75 % + 82 % + 66 %
Conserves 8-11 + 66 %  + 40 % + 73 % + 50 %

Produits frais (importés)

7-10 + 66 %  + 93 % + 72 % + 79 %
Produits d’hygiène 16-18 + 48 %  + 59 % + 51 % + 43 %
Produits ménagers 10-12 + 49 %  + 52 % + 60 % + 43 %
Multimédia 1 + 17 % – 3 %
Pâtes et riz 3 + 99 %  + 99 % + 83 % + 66 %

Source : Autorité de la Concurrence-(8/09/2009)

2) Relevé de la mission sénatoriale (rapport du 7/07/2009)

Extrait du relevé de prix établi par la mission sénatoriale (prix en €)

Produit La Réunion Guadeloupe Martinique Guyane Métropole
Lait en poudre Nido83(*)
(2,5 kg, origine métropole)
31,80*84(*) 24,05 26,95 24,85 X85(*)
Jus d’orange
(2 litres, produit importé)
4,18 2,02 2,99 2,60 1,12
Eau de source Cristalline
(6 x 1,5 l)
3,85 2,64 X 3,60 1,08
Chocolat Nesquick
(1 kg)
4,40 7,08 5,43* 7,50 3,10
Confiture de fraise n° 1
(pot de 1 kg)
1,66* 2,81* 2,39 4,73 1,27
Poulet frais
(production locale, prix au kg)
3,70 X 6,10 7,15 3,08
Rouelle de porc fraîche
(prix au kg, production locale, emballage sous cellophane)
8,34 10,20 8,20* 9,90 4,70
Patate douce
(prix au kg, production locale)
1,50 2,60 2,50 3,50 1,50
(origine Israël)
Tomates
(prix au kg, production locale)
3,45 2,50 3,80 4,30 2,80

Au vu de ce relevé de prix, il apparaît que l’écart de prix entre la métropole et les DOM concerne aussi bien les produits importés que les productions locales.

Le prix du « Nesquick », produit importé, est très supérieur dans les DOM : de 128 % en Guadeloupe et de 142 % en Guyane. De même pour le prix du jus d’orange importé : il atteint le double du prix relevé en métropole en Guadeloupe.

La production locale est également chère.

S’agissant des productions locales, l’écart de prix est également important. C’est le cas pour la viande : le prix du kilogramme de rouelle de porc fraîche atteint ainsi près du double du prix métropolitain dans les quatre DOM. Le constat est identique en matière de fruits et légumes : le prix de la patate douce produite localement est très supérieur (sauf à La Réunion) dans les DOM au prix relevé en métropole, alors qu’il s’agissait d’un produit importé d’Israël.

3- Le rôle de l’automobile

Alors qu’en France, l’Etat, à travers le réseau ferroviaire de la SNCF, les bus, métros et RER de la RATP, met à la disposition des Français, d’importants moyens de transports alternatifs « au tout voiture individuelle », il encourage chez nous l’achat de la voiture individuelle et son utilisation pour les déplacements domicile /travail. L’Etat se fait ainsi le premier agent commercial des firmes automobiles françaises. Les DOM constituent un important marché pour leurs ventes : Plus de 14 000 voitures neuves vendues chaque année, rien qu’en Guadeloupe.

Le carburant et  les véhicules automobiles sont les 1er et 2 ieme postes d’importation en Guadeloupe et en Martinique. Les importations (achats) en Guadeloupe de carburants sont passées de 184 à 402Millions d’euros de 2003 à 2007. A titre de comparaison le total de nos exportations (ventes) s’élevait pour l’année 2007 à 155 Millions d’euros

La voiture est une véritable vache à lait pour les concessionnaires autos, mais aussi pour l’Etat à travers la perception de la TVA (8.5% sur la valeur de chaque voiture vendue) mais aussi  pour la région, le Conseil général, les communes avec la Taxe Sur les Carburants,  les communes encore avec l’octroi de mer et encore la Région avec la taxe régionale (OMR). Quant aux Droits de douanes perçus sur les véhicules automobiles originaires des pays tiers (Japon-Corée), ils alimentent le budget de l’Union Européenne.

Les pièces de voitures sont nettement plus chères qu’en France. Or, les pièces de moteur pour voitures devraient normalement être, environ au même prix qu’en France, voire même moins chères, car il n’y pas de TVA sur les pièces pour moteur de voiture dans les DOM. Or la TVA en France est à 19,60% sur ces mêmes produits.

Il faut noter qu’un même importateur, leader dans la grande distribution, détient également  plusieurs concessions automobiles, et le quasi monopole sur les pièces détachées et les accessoires de la voiture (pneus… pots d’échappement…)

  • Les négociations de 2009

Les points 13 à 22 de l’accord général de fin conflit du 4 mars 2009 en Guadeloupe,  prévoyaient  l’ouverture de négociations sur une liste 100 familles de produits de première nécessité, c’est-à-dire sur environ 250 articles. Ces négociations ont eu lieu de mars à décembre 2009 ; d’abord avec la grande distribution sur ses marges, ensuite avec la Région pour la baisse de l’octroi de mer, et enfin avec les grossistes pour permettre aux « lolos » d’avoir de meilleurs prix. Notons aussi les négociations pour les pièces détachées d’automobile, des appareils pour handicapés, des appareils électroménagers, des fournitures scolaires. Quant aux entreprises de matériaux de construction, elles ont refusé jusqu’à ce jour de négocier.

  • Les propositions de l’Autorité de la concurrence

Ce rapport a fait beaucoup de bruit, il faut  dire qu’il est accablant pour les profiteurs, mais aussi pour l’Etat qui a laissé faire.

Les points forts de cet avis :

1°  Niveau de concentration élevé. Le secteur de la grande distribution à dominante alimentaire dans les DOM est trop peu concurrentiel. Certains groupes détenant des parts de marché en surfaces commerciales supérieures à 40%.  Qui l’a permis ?

2°  Non répercussion des marges arrière dans le prix de revente au consommateur.

L’Autorité constate : « une quasi absence  de répercussion des marges arrière dans le prix de revente au consommateur »

Elle préconise de réprimer les pratiques anticoncurrentielles.

Quand l’Etat  ne respecte pas ses engagements

Dans son communiqué du 3 juin 2011, l’Etat, par l’intermédiaire du cabinet du Préfet de Guadeloupe, affirme qu’au regard de l’article L410.2 du Code du commerce « les prix des produits, des biens et des services, sauf quand la loi en dispose autrement, sont librement déterminés par le jeu de la concurrence ».

Ce que l’Etat omet de mentionner, c’est que ce même article L410-2 du Code du commerce – doublé par l’article 1 de la loi du 27 mai 2009 pour le développement économique des outre-mer (LODEOM) – prévoit que « dans les secteurs ou les zones où la concurrence par les prix est limitée en raison soit de situations de monopole ou de difficultés durables d’approvisionnement, soit de dispositions législatives ou réglementaires, un décret en Conseil d’Etat peut réglementer les prix après consultation de l’Autorité de la concurrence ».

Or, dans les DOM, la concurrence est justement limitée, quand elle n’est pas, dans certains secteurs, quasiment inexistante. C’est d’ailleurs ce qu’en avait conclu l’Autorité de la concurrence dans son fameux avis du 8 septembre 2009 relatif aux mécanismes d’importation et de distribution des produits de grande consommation dans les départements d’outre-mer :

 « Le secteur de la distribution alimentaire présente des niveaux de concentration relativement élevés. […] certains groupes de distribution détiennent ainsi des parts de marché, en surfaces commerciales, supérieures à 40% »

Par ailleurs, dans le secteur automobile, une famille détient un quasi monopole sur les concessions automobiles.

Des outils législatifs existent. La situation du secteur de la distribution en Guadeloupe justifie qu’ils soient utilisés. Tout est réuni pour que le gouvernement prenne des décrets réglementant le prix des produits de première nécessité en Guadeloupe.

  • Il appartenait aussi à l’Etat de faire respecter par la grande distribution ses engagements à répercuter les baisses d’octroi de mer accordées par la Région à la demande du LKP et applicables à partir d’octobre 2009.

Après les négociations de mars et avril 2009 portant sur les marges de la grande distribution, de nouvelles baisses devaient  s’ajouter aux premières à partir du mois d’octobre 2009, le LKP ayant obtenu de la Région une réduction des taux d’octroi de mer sur plusieurs centaines de produits.

A titre d’exemple, le taux d’octroi de mer était passé de 15 à 7 % sur les conserves de viande et de poisson, de 15 à 5 % sur les pâtes, de 7 à 0 % sur le sel et de 5 à 0 % sur les couches pour bébés.

Ces baisses n’ont jamais été répercutées par la grande distribution et n’ont jamais bénéficiées au consommateur final. L’absence de contrôle par les services de l’Etat (co-signataires des engagements de baisse de prix) sur ce point précis constitue donc un cadeau à la grande distribution et représente un double vol de la part de cette dernière :

  • vol vis-à-vis des communes qui ont ainsi été privées d’environ 6 millions d‘euros de recettes fiscales ;
  • vol vis-à-vis des  consommateurs guadeloupéens, particulièrement les plus modestes pour qui l’alimentation constitue la principale dépense, qui n’ont pas profité de cette baisse d’octroi de mer offerte au secteur de la distribution.

Enfin, l’Etat n’a pas respecté non plus son engagement à verser une subvention de 100 000 euros pour aider à la mise en place du Bureau d’Etudes Ouvrières créé par le LKP.

Puisque le « changement c’est maintenant », les peuples des DOM attendent avec impatience que le nouveau gouvernement, avec son ministre de l’outre-mer, respecte les engagements de l’ETAT

Les propositions du mouvement social Guadeloupéen

Le rapport de l haute autorité à le grand mérite de donner un caractère officiel aux dénonciations du mouvement social antillo- Guyanais, mais il ne remet pas en cause, le principe de la liberté des prix, qui répond sans doute à une certaine logique en France, mais a des conséquences catastrophiques dans les DOM où il n’existe pas de réelle concurrence.

Pour baisser les prix en Guadeloupe et augmenter le pouvoir ‘achat du plus grand nombre, il faut:

        • Augmenter l’offre de produits alimentaires par le développement d’une agriculture de production de denrées alimentaires destinées au marché intérieur.
        • Exiger que des études soient faites pour améliorer la connaissance de la formation des prix, des salaires et des revenus dans les DOM et donner plus de moyens d’action à l’Observatoire des prix et des revenus. En particulier, la formation des prix doit être plus transparente et les facteurs de vie chère correctement identifiés. On ne peut corriger et améliorer que ce que l’on connaît. Donner les moyens financiers promis au Bureau d’Etudes Ouvrières, en Guadeloupe, afin qu’il accomplisse ses missions.
  • Réglementer et contrôler le prix des produits alimentaires importés par l’application de l’article 410-2 du code du commerce.
  • Appliquer une fiscalité indirecte juste à l’importation (0 taxe : Octroi de mer et TVA sur les produits alimentaires de base)
  • Encourager les consommateurs à avoir un comportement plus responsable.


Et puisque la question de la vie chère ne peut-être dissocier de la question du pouvoir d’achat, donc de l’emploi et des salaires, il faut mettre en œuvre  une nouvelle stratégie de développement économique, social, culturel et écologique

Dans  l’immédiat, il faut :

  • Revaloriser les pensions et retraites, revaloriser les minima sociaux : RMI, minimum vieillesse, Allocation d’adultes handicapés…etc. La Guadeloupe et la Martinique compte plus de 130 000 hommes et femmes vivant au-dessous du seuil de pauvreté.
  • Augmenter les salaires en organisant par exemple une conférence tripartite, syndicats, patrons, représentants de l’Etat pour la négociation des salaires dans les DOM ;
  • Arrêter les suppressions d’emplois dans la Fonction publique
  • Agir concrètement sur les inégalités de salaires Hommes/Femmes.
  • Réduire la précarité (CDD, temps partiel imposé…) qui nourrit les salaires faibles.

Il est évident que la mise en œuvre de ces nouveaux moyens ne peut se faire aisément dans un système libéral. En effet, le statut de région européenne de la Guadeloupe et son intégration à la logique du libre-échange et de la libre confrontation des coûts comparatifs, ne permettent pas de développer des activités de production.

C’est pour cette raison que la question du changement de statut dans le cadre de l’article 74 demeure plus que jamais d’actualité.

Intervention d’Alain Plaisir, Poitiers, 23 août 2012

 

 

 

 

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